Le père d’Alzon est reçu à Rome par le pape Pie IX, qui luit dit à la fin de l’entretien :
« Je bénis vos œuvres d’Orient et d’Occident ».
Or, la toute jeune Congrégation n’avait aucun apostolat en Orient ! Le pape précise: il s’agit de soutenir des « uniates » bulgares, des « dissidents » de l’Eglise orthodoxe nationale qui voulaient revenir dans l’Eglise catholique.
Le pape a bien choisi son interlocuteur. L’unité des chrétiens est justement l’une des passions du père d’Alzon, d’origine cévenole, marqué par la forte présence protestante dans sa région natale.
L’œcuménisme de l’époque n’est pas celui qu’on pratique aujourd’hui, le rapprochement d’Eglises « sœurs » sur horizon de « communion » sans chercher à convertir l’autre. Au contraire, le Père d’Alzon rêve de réunir les orthodoxes « schismatiques » à l’Eglise catholique.
Dès novembre, un volontaire, le jeune père Galabert, un puits de sciences, s’embarque seul à Marseille pour Constantinople, première étape de l’œuvre gigantesque qui attend des Assomptionnistes.
Il fonde rapidement une école près de la frontière bulgare puis une autre en Bulgarie, à Plovdiv, qui devient l’établissement le plus prestigieux des Balkans, accueillant les élèves de toutes confessions religieuses, une réussite oecuménique.
Le père Galabert a besoin d’auxiliaires féminins pour des œuvres diverses. Pour ce faire, le père d’Alzon fonde en 1868 la Congrégation missionnaire des Oblates de l’Assomption, qui resteront sur le « front » de l’Orient jusqu’à aujourd’hui.
À l’occasion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, la communauté assomptionniste de Jérusalem nous invite à découvrir l’histoire de la Mission d’Orient de l’Assomption.