“Enfin, une des Filles spirituelles du P. d’Alzon, Mlle Marie Correnson, se consacra à Dieu le 27 juin 1867 pour se dévouer aux Oblates et nous fut donnée pour Supérieure. Elle arriva à la première Maison-Mère, à Rochebelle, à 2h de l’après-midi, revêtue de l’habit religieux que le Père lui avait donné dans sa petite chapelle du collège de l’Assomption, la veille de son départ. Les Sœurs Oblates employées au collège étaient présentes à sa prise d’habit. Le matin du 27 juin, le Père vint nous dire la messe. Il nous avertit de l’arrivée de notre nouvelle Supérieure Oblate qui avait pris le nom de Mère Emmanuel Marie de la Compassion. Au moment où elle descendit, nous étions réunies à la chapelle. Le P. d’Alzon, assisté du P. Hippolyte, l’attendait sur le seuil du sanctuaire. Dès qu’elle entre, nous entonnâmes le Magnificat.

Elle nous quitta le surlendemain pour Auteuil où elle allait faire quelques mois de noviciat sous la direction de la Supérieure des Dames de l’Assomption. Elle revint en octobre de la même année, mais à Nîmes, au collège de l’Assomption, dans une partie de la maison séparée du collège par un mur et appelé « Le Pavillon ».

Au Pavillon, nous étions toutes heureuses, gaies, soutenues dans la ferveur et les combats par notre bon Père qui nous faisait presque tous les jours une instruction à la messe. Il tenait le Chapitre une fois par semaine. Nous étions édifiées de l’humilité de notre petite Mère. Au Chapitre, elle faisait ses coulpes au Père devant nous. »

Sr Thérèse Fremiot de Chantal, Archiviste des Oblates de l’Assomption

Image fait par Sr Eunyeong Marie Park

Bulletin de l’Association des Archivistes de l’Église de France, 1er semestre 2016 • N° 85, p. 9

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