Notre histoire commence au Vigan dans le quartier de Rochebelle,
où la Congrégation a été fondée par
le Père Emmanuel d’Alzon et Mère Emmanuel Marie Correnson.
Lors d’une visite, le Pape Pie IX lui confie : “Je bénis vos oeuvres d’Orient et d’Occident. » Le P. d’Alzon n’a pas encore d’œuvres en Orient, mais, à travers cette bénédiction pontificale, il comprend que le Seigneur compte sur lui pour créer une mission en Orient et aider les chrétiens bulgares (orthodoxes) à se rapprocher de Rome.
Dès novembre 1862, il envoie le P. Victorin Galabert en éclaireur à Constantinople.
Il part le rejoindre au printemps 1863. Très vite ils conviennent que les Assomptionnistes ont besoin d’une présence féminine pour accomplir leur mission. Le P. d’Alzon pense tout de suite à solliciter l’appui des Religieuses de l’Assomption qui ne peuvent donner suite. Il décide alors de fonder lui-même sa propre congrégation à qui il donnera le nom d’Oblates de l’Assomption.
Le P. Hippolyte Saugrain, maître des novices de l’Assomption au Vigan, connaît un certain nombre de jeunes filles de la région susceptibles de devenir religieuses.
Le 23 mai 1865, elles sont six à s’installer dans une maison du quartier de Rochebelle (Le Vigan).
Le 24 mai, date officielle de la fondation, le P. d’Alzon dit la première messe dans la petite chapelle. Deux ans plus tard, Marie Correnson, qu’il a pressentie pour être la co-fondatrice, les rejoint et prend le nom de Mère Emmanuel-Marie de la Compassion.
Après un temps de formation et d’apostolat dans le collège de Nîmes, les cinq premières Oblates missionnaires partent pour Andrinople (Bulgarie) et se mettent tout de suite au travail (pharmacie, écoles, dispensaires) auprès des populations locales.
Il ne s’agit pas de faire du prosélytisme et de multiplier les conversions, mais simplement de témoigner de leur foi au milieu d’autres croyants.