À la recherche d’une propriété à Nîmes
Les OA ont été fondées à Rochebelle – dans les faubourgs du Vigan – en 1865 dans une propriété, louée pour 12 ans. Le père d’ALZON aimait beaucoup cette maison et aurait aimé l’acheter mais le propriétaire ne désirait pas la vendre.
La maison existe toujours : elle est la propriété d’une association.
De 1867 à 1875, quelques Oblates vont à La Valette, propriété du Père d’ALZON, pas très loin de Rochebelle, mais de l’autre côté de l’Arre, rivière coulant autour du Vigan, les sœurs y élèvent des vers à soie – d’autres Oblates partent sur Nîmes au Collège de l’Assomption où elles occupent l’aile droite de la façade, de 1866 à 1873. Les sœurs peuvent ainsi terminer leur formation religieuse et se préparer au travail de la mission où, à partir de 1868, plusieurs groupes partent chaque année (au début en Bulgarie puis Turquie…)
Dès 1868, Le Père d’ALZON et Mère Emmanuel-Marie cherchent une propriété dans Nîmes où les Oblates pourraient s’installer et avoir une œuvre qui leur soit propre. Différents choix se présentent et ils choisissent la maison PUGET, à l’angle de la rue Séguier et de la rue des Jardins environ 10.000 m2 – un seul inconvénient : le terrain se présentait en triangle, s’élargissant au fur et à mesure qu’il se dirige vers le boulevard Talabot, suivant la rue des Jardins (la rue Verdet n’existait pas à cette époque) – La propriété se compose d’une maison de maître : là où s’installe la communauté – un grand bâtiment le long de la rue Séguier qui servira de classes et d’autres petits bâtiments disséminés çà et là dans la propriété qui forme un immense parc.
Les Oblates ouvrent une école à Nîmes
Les Oblates prirent possession de la maison en octobre 1873. Dès les mois suivants, Mère Emmanuel-Marie rencontre Mgr PLANTIER pour lui demander l’autorisation d’ouvrir une école – ce dernier est heureux de la lui accorder.
Les Oblates ouvrirent donc un externat, puis un pensionnat – ils s’appelaient « externat pensionnat des Oblates de l’Assomption et n’avaient pas de nom spécifique. Les Oblates s’adressaient à la classe moyenne mais prenaient tous les enfants qui se présentaient même ceux qui ne pouvaient pas payer – elles eurent tout de suite beaucoup de succès. Sr Rose-Agnès NUEL fut la directrice de cette école jusqu’au départ des sœurs pour la Suisse.
D’autre part, le Père d’ALZON ayant fondé les Oblates pour la mission d’Orient, Mère Correnson avait fondé en 1889, deux communautés en Arménie : deux écoles : Marsivan et Tokat accueillant des pauvres de toutes nationalités et de toutes religions.
Ainsi à la fin du 19ème siècle, plus des trois quarts de la Congrégation se trouve en Orient.
Les lois de 1901
Les lois 1901 arrivèrent interdisant aux congrégations enseignantes de rester en France. On essaie de préserver nos biens de tous les côtés, l’école devient le cours Fénelon et est confiée à une laïque (Mlle Ozias… Mlle Nègre) – la chapelle sous la garde de Mgr Arnal du Curel, évêque de Monaco, la statue de la vierge de l’Assomption au-dessus de l’entrée du 28rue Séguier trouve refuge à l’Évêché…
Le 30 septembre 1901, les Oblates quittent la rue Séguier – avec Mère Marguerite-Marie CHAMSKA, devenue Supérieure générale, (succédant à Mère Emmanuel-Marie, devenue trop âgée, décédée en 1900) – Les portes de la chapelle sont alors scellées, l’inscription indiquant le lieu d’habitation des Oblates de l’Assomption est recouvert de peinture.
Les sœurs partent pour la Suisse, à Bramon, non loin de Sion, dans le Valais, elles y restent quelques années. Beaucoup de Congrégations se retrouvent dans ce pays, facile d’accès pour la France mais les évêques commencent à ne plus pouvoir gérer la situation.
Sr Jeanne de Chantal DUGAS, ayant de la famille en Italie, demande à quelques-uns de ses parents de chercher s’il n’y aurait pas un lieu d’implantation pour les Oblates. Ayant trouvé un pied à terre, les Oblates décident de se séparer en deux groupes : l’un en Italie, à Florence et l’autre rejoignant notre communauté de Marchienne au Pont, dans la banlieue de Charleroi, en Belgique, fondée par notre Mère Fondatrice en 1894. Là aussi, la maison devenant vite trop petite, les sœurs se séparent à nouveau et un groupe s’installe aux Pays-Bas.
Le retour des Oblates à Nîmes
Il se fera progressivement – les sœurs ne peuvent réintégrer la rue Séguier comme elles l’espéraient. Les laïcs ne veulent pas laisser la place ! Plusieurs sœurs de la Mission d’Orient sont chassées de là où elles avaient été envoyées, en raison des guerres, selon la position du gouvernement : Bulgarie, Turquie, ou Arménie.
D’anciennes élèves de Nîmes demandent instamment aux sœurs d’y revenir.
En 1919, Elles louent d’abord une maison, 1 rue des Jardins et donnent des leçons de piano, peinture, dessin, français.
Deux Sœurs travailleront à l’école de SAUVE, de 1915 à 1920
D’autres travaillent dans les ambulances.
En 1923, la communauté de la rue des Jardins s’installe au 45 de la rue Roussy
En 1926 un Cours d’ALZON commence au 32 de la rue Pradier, avec sœur Elisabeth BELOT, puis Sœur Louise-Agnès DELISSE.
1930 : les sœurs récupèrent peu à peu les locaux de l’école et de la chapelle. Il est difficile de récupérer la totalité des bâtiments.
Elles ne peuvent réintégrer l’ensemble de l’Institut d’ALZON qu’en 1939.
En 1945, Sœur André-Marie BLONDIN prend la responsabilité de l’École sainte Perpétue, 38rue Roussy (maternelle 62 rue Roussy), jouxtant la Synagogue. École qui fusionnera avec l’Institut d’ALZON dans les années 1970.
Les directeurs 1874 Sœur Rose-Agnès NUEL 1930 Sœur Louise-Agnès DELISSE 1936 Sœur Marie Léonie MARICHAL 1939 Sœur José-Maria CAPERET 1976 Sœur Claire de la Croix RABITZ 1990 Monsieur Yvan LACHAUD |
Les Supérieures de communauté : Mère Emmanuel-Marie CORRENSON, Fondatrice et Supérieure générale (1842-1900) Mère Marguerite-Marie CHAMSKA, Supérieure générale |
Mère Marie-Charles PLOHAY Sœur Claire-Emmanuel PERILLIER Sœur Marthe-Emmanuel PIERRE Sœur Marie de Béthanie CHIARELLI Sœur Claire de la Croix RABITZ Sœur Marie Patrick LUSSIGNY | Sœur Claire LOTTIN Sœur Thérèse de l’Assomption FREMIOT Sœur Marie Patrick LUSSIGNY Sœur Claire de la Croix RABITZ Sœur Judith BALIKWISHA |
Dans les années 70, le lycée se transporte au 40 de la rue Séguier et l’école de la rue Roussy fusionne avec l’Institut d’ALZON de la Rue Séguier.
Nous ne parlons ici que du lieu de fondation, mais nous avons à cette époque 15 communautés en France – pas toutes enseignantes.
Quelques sœurs de Bordeaux qui travaillaient dans une école partent pour l’Angleterre en 1903 : (où elles sont toujours). Mais les sœurs travaillant à l’orphelinat ne sont pas inquiétées et restent sur place.
Les sœurs enseignantes de la région parisienne rejoignent la Belgique.
En 1935 des Oblates de Belgique, des Pays-Bas et de France commencent une mission au Congo Belge. Aujourd’hui, elles sont dans une dizaine de pays en Afrique, Asie etc.
Sr Claire Rabitz
Communauté de Nîmes
Pour plus d’infos de ces événements, merci de consulter :
Web site de l’Institut Emmanuel d’Alzon : https://www.dalzon.com/
Blog de la communauté de Nîmes : https://oblatesassomptionnimes.wordpress.com/